Incertitudes
 

 
 
A l'aube d'un jour qui tremblait encore
sous les asseaux de la nuit.
Elle marchait, marchait.
Elle n'avait pas dormi,
Tout son être regardait plus  loin,
penché sur le fil rompu.
Oublier cette solitude si pesante
Qui la laissait pleurant doucement
dans ce lit de  tristesse...
 

Elle a fait un feu de toutes ses peurs,
Y a brûlé tout ce qui faisait sa vie,
et, elle arpente les rues de cette ville
qu'elle ne voit plus.
elle fume une énième cigarette
un goût amer dans la bouche,
Et, elle va s'asseoir là, sur le même banc.
Elle attend.
Le briquet claque, une étincelle,
et, elle attend pour la dernière fois.
 

Entendre ces mains qui caressent tendrement,
et, les pleurs de l'archet sur le violon,
cette langoureuse plainte, cette musique,
elle la reçoit, elle est cette pluie d'étoiles,
et, elle s'envole telle une brindille
qui aurait enflammé le firmament,
et, ses mains jouent, tourbillonnent,
sur tous les arpèges.
Elle les imaginent...

Le  violon s'est tu.
Adieu !
 
 

Olga Guyot



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