Juste une perle de rosée
déposée là, comme par mégarde.
Une perle à l’aube du printemps
Renaissant.
Elle hésite, sur le bord de la feuille
Comme cette larme
au bord de ta paupière.
Mais, tu as oublié,
Tu ne vois plus,
Ne sens plus,
ce sang qui court dans les veines
à l’appel du vent nouveau.
Comme au temps jadis.
Ne charrie plus
ces chants d’espoir,
ces champs de rires.
Tu t’es perdue.
Dans les limbes du temps,
Oublieuse, sans oublier.
Enfermée dans ta peur
Comme une fleur perdue sous la rocaille.
Seule cette voix...
Qui raille
Et noie
Ce que tu es.
Chandelle éteinte qui attend
Que sa main te rallume….
Olga Guyot