Murmures


"Murs,tristes fugitifs,
comme une vie fauchée,
ses impacts, rouges sang,
Tracent ses sillons,
 dans l'éternité des martyres."
 
"Comme une autre vie,
il prend ses racines dans la terre,
se nourrit d'elle,
même si abandonné par les hommes,
il en ressent quelques peines,
la terre elle, ne l'oublie pas,
veille sur lui, l'enroule,
l'entoure de sa verdure, en une lente osmose."

"Que sont les aléas d'une vie,
qui ne tournent sans fin,
ces murs de toute éternité,
suivent ces instants,
ces morceaux de vie,
qui s'aiment, se déchirent,
et chavirent dans le néant."
 
"Une fêlure, une fêlure qui s'ouvre,
comme une fleur, sur un monde, qui ne voit rien,
une attente imperceptible, un frisson,
dans cette réalité qui ne sait que prendre."

"dans cette rue déserte,
où nul ne passe,
subsiste, ce mur craquelé,
sous les assauts du soleil,
de la pluie, du vent, résiste
et attend, attend. Attend le réveil de sa rue.
silence, tout n'est que silence."

"Une plaie ouverte,
qui pleure sa solitude,
l'unes après l'autres, ses plaies s'ouvrent,
unes à unes, telles des pétales.
Un appel dans la nuit qui pâlit,
solitudes après solitudes,
où sont les jours heureux."


Olga Guyot



 



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